<< Les personnes qui souffrent de l'ataxie de Friedreich, une maladie dégénérative incurable, pourraient être guéries d'ici quelques années. C'est du moins ce qu'avance Jacques Tremblay, un chercheur au centre hospitalier de l'Université Laval (CHUL).
Ce dernier vient d'obtenir du financement pour développer un traitement contre la maladie, qui est causée par une protéine, la frataxine. Celle-ci est insuffisante chez les personnes atteintes de la maladie. Conséquemment, elles perdent progressivement leurs capacités motrices.
C'est le cas de Jessica Laneuville, 25 ans. « J'ai beaucoup de pertes d'équilibre, pas de dextérité. Je commence à avoir un petit peu plus de difficulté à parler [...] Je n'ai pas beaucoup de force », raconte la jeune femme, qui souffre depuis trois ans de l'ataxie de Freidreich.
Jessica Laneuville n'est pas la seule à souffrir de cette maladie. Au Québec, une personne sur 50 est porteuse du gène. « Nos ancêtres qui sont venus de France, s'il y en a quelques-uns qui sont venus avec des mutations, ce gène muté là s'est propagé davantage dans notre population. On a davantage de patients atteints que dans d'autres régions du monde », explique M. Tremblay.
À l'aide du financement qu'il vient de recevoir, le chercheur du CHUL croit cependant être en mesure de développer un traitement efficace contre la maladie. « On va rentrer la frataxine, c'est la protéine qui leur manque. Si on peut rentrer cette protéine-là dans leurs cellules, on devrait résoudre complètement la maladie », dit M. Tremblay. >>